jeudi 5 juillet 2007

Voile:
Ernesto Bertarelli, gentleman barreur

Le Suisse, patron du bateau Alinghi, a remporté la Coupe de l'America pour la seconde fois. Portrait.

Il est beau, il est riche et en plus il a fait ce qu'aucun européen n'avait réussi avant lui : gagner deux fois de suite la Coupe de l'America. Sur Alinghi, son bateau, le Suisse Ernesto Bertarelli joue le rôle d'équipier modèle et de grand argentier. En plus de la cuillère, il est né avec tous le service en argent dans la bouche. L'homme d'affaire de 41 ans n'hésite pourtant pas à mouiller le polo. En héritant du groupe pharmaceutique Serono, Bertarelli s'est baladé dans le monde des affaires avant de vendre ses parts et celles de sa famille en septembre dernier à l'allemand Merck pour la bagatelle de 10,5 milliards de francs suisses (plus de 6 milliards d'euros). De quoi voir venir.

Passionné de voile, il décide en 2000 de créer Alinghi, premier défi suisse de l'histoire, pour remporter le plus vieux trophée sportif du monde. Un marin d'eau douce dans la plus belle et la plus mythique course de voile du monde. Mais Bertarelli sait s'entourer et, vieille habitude héritée du monde des affaires sans doute, n'hésite pas à débaucher à prix d'or six membres majeurs de Team New Zealand alors détenteur du Trophée. Résultat, le 2 mars 2003, Alinghi remporte l'America pour sa première participation en humiliant les Neo-Zélandais à domicile 5-2 ! Et une aiguillère d'argent ! une !

Le pire, c'est que Bertarelli a remis ça sur le plan d'eau de Valence le 3 juillet dernier. Pour la première fois de l'histoire depuis 1853, le Trophée va rester en Europe. Et il a fallu attendre un Suisse pour ça.

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